LES SARDINES
 

LES SARDINES


Les hirondelles font le printemps et les sardines alors ?
UNE SARDINE A L’HUILE
Dans sa boîte de fer De fer blanc ordinaire Une sardine à l’huile A l’huile d’olive fine Coincée sous sa copine Rêve de s’évader ;
Et sa tête étêtée Etêtée un été Comme un roi en hiver L’a été autrefois Cachée dans un journal Un journal libéral S’en vient la libérer.
Le corps prenant la tête La tête la bicyclette La bicyclette verte Pédalant vers sa mère Sa mère poissonnière Elle nage ventre à terre.
Un gendarme poivré Poivré et enfumé Pausé sur un bidet Un beau bidet tout blanc Blanc et intelligent Galope sur ses traces.
La queue du corps s’égoutte S’égoutte sur la route Maculant un dos d’âne D’âne tordu de l’âme;
Survient le hareng saur Sur son dada Azor Azor mange son mors Et à trois heures un quart Il part en grand écart.
Le matamore a tort Tort a le hareng saur.
Une glissage à l’huile A l’huile d’olive fine D’une queue de coquine Et on ferme la boîte;
La boîte de fer blanc De fer blanc ordinaire Ordinaire en enfer.
Une sardine dimanche A mangé du hareng Il venait d’une boîte D’une boîte en fer blanc.
Serge PENIN – Poème DADA
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